Mar 28, 2008

SIAT GABON

la carcasse d'un taurillon de plus de 250 kg au supermarché Prix Import de Libreville, la première phase expérimentale de la commercialisation de la viande bovine "made in Gabon" du bétail du Ranch Nyanga. C'est le directeur d'élevage, le Dr vétérinaire Mostin Laurent, en présence du directeur commercial de Siat Gabon qui nous a donné les détails de cette opération en garantissant la qualité de cette viande biologique parce qu’aucune hormone ni aucun aliment concentré ne sont utilisés dans l'alimentation du cheptel de type N'dama dont la qualité première est la trypanotolérance. Le bétail estimé aujourd'hui à 2.600 têtes et en progression constante, est alimenté à base des aliments naturels. Le Ranch pratique en effet, un élevage de type extensif basé sur une rotation entre les pâturages, la distribution régulière de blocs à lécher (sel et oligoéléments) suivies de la reproduction. Le but est d'intensifier l'élevage par l'introduction de compléments alimentaires (tourteaux de palme), par la mise en place de pâturages améliorés (Brachiaria) et par des croisements industriels. Et ce sont tous les animaux issus de ces croisements industriels qui commencent à être commercialisés, d'où la dénomination de la viande bovine biologique qui vient d'être mise sur le marché de Libreville.
II y a déjà sur le Ranch affirme le Dr Mostin Laurent, une centaine de taurillon de 2 à 3 ans (entre 250 et 300 kg) qui sera abattue dans l'abattoir moderne de Tchibanga (une capacité d'abattage de 4 à 5 taurillons par jour) et commercialisé sur le marché national. Cette viande biologique qui est fraîche et non congelée parce que le processus sanitaire utilisé par l'abattoir de Tchibanga est celui de la marche en avant, c'est-à-dire de l'abattage à la chambre frigorifique (A preuve, l'animal abattu le mercredi, arrive en carcasse le jeudi à Libreville et la viande est vend Lie le vendredi) afin de conserver toute la qualité au produit commercialisé. L'objectif visé est d'atteindre en 2015 un cheptel de 20.000 têtes de bétail dans un Ranch dont la capacité est estimée à 25.000 têtes. En termes de production de viande bovine biologique commercialisable à cette échéance, les prévisions portent sur 4.000 carcasses de taurillons par an qui seront entièrement placées sur le marché national afin de couvrir 25% de la demande locale. Pour atteindre ce chiffre, la capacité de l'abattoir de Tchibanga sera portée à 30 animaux par semaine.
Quant à l'état du marché, la viande bovine du Groupe Siat Gabon aura comme concurrent, la viande bovine fraîche de l'Afrique du Sud mais en termes de qualité prix, le Dr Mostin Laurent nous a assuré que la viande biologique de Tchibanga sera de 15 à 20% moins cher. Par contre, elle sera un peu plus chère que la viande camerounaise -parce que d'une meilleure qualité. "Nous garantissons toute la traçabilité du produit, toute sa partie sanitaire et hygiénique" précise-t-il. Les perspectives d'avenir portent sur fa transformation locale des carcasses pour en tirer toute la valeur ajoutée notamment par la mise en place d'un département de coupe dans le nouveau abattoir afin de répondre plus ponctuellement à toutes les demandes. L'objectif est non seulement d'approvisionner les grandes surfaces commerciales, mais aussi les établissements hôteliers et les restaurants du pays. Aux consommateurs gabonais et résidents d'apprécier la qualité de leur viande bovine biologique en comparaison avec la viande congelée d'importation.

Source : Journal L'Union Plus du 16-17/02/2008

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